La Champagne-Ardenne vient de perdre coup sur coup deux de ses éminents représentants. L'étalon de Jean Lefèvre est mort début septembre pendant cette Grande Semaine où son nom était à l'honneur. Victime de coliques, Easy Boy n'a pas survécu aux deux opérations tentées par les vétérinaires. Ce digne fils de Nidor Platière, le seul à avoir une telle envergure, et de Very Nice Girl (Narcos) est à la tète d'une belle et prometteuse descendance. Loué aux Haras nationaux, Easy Boy était à Lamballe lorsque le malaise s'est déclaré.
Très rapidement, ce cheval avait pris place parmi les meilleurs reproducteurs, pères de performers après avoir lui-mème fait une belle carrière sous la selle de Stéphane Delaveau. Easy Boy était classé 2ème des pères de gagnants à la Grande Semaine 2005 et premier Selle Francais, 2ème meilleur père de 4 ans la même année derrière Flipper d'Elle.
Avec 14 produits qualifiés pour la Grande semaine 2005, il se classait au 6e rang des pères de gagnants dans les épreuves du cycle classique. Ses performances et celles de ses voisins d'écurie avaient valu à son propriétaire-naisseur d'être élu éleveur de l'année par notre confrère "L'Eperon".
Blessé alors qu'il était poulain, Easy Boy s'était battu avec une rare énergie alliée à celle de jean Lefèvre pour surmonter l'épreuve. " Sans cette stupide blessure, disait Stéphane Delaveau, nous serions allés aux Jeux". Cette énergie et cette "Niac", Easy Boy les aura montrées sur tous les terrains. Avec la disparition de cet étalon, l'élevage français perd un grand géniteur. Mais la souche n'est pas tarie et la propre soeur d'Easy Boy donnera encore à Jean de belles joies d'éleveur. Gladius/Pélam :
couple de 2003
Gladius, lui aussi, a été victime de coliques. Ce fils de Narcos et de Topaze (Uriel) est né chez Roger Douillet dans la Marne. L'étalon avait fait une remarquable saison sportive en 2003 sous la selle de Pélam en gagnant 19 Grands Prix. Son indice de saut d'obstacles avait fait un bond spectaculaire passant de 139 en 2002 à 173 en 2003.
Formidable compétiteur mis lui aussi à la reproduction. Une cinquantaine de poulains peuvent revendiquer sa paternité. Gladius avait changé de mains l'hiver dernier, vendu à Timothée Bazire dans le Calvados. C'est de là qu'il a rejoint les vertes prairies éternelles.